dimanche 28 avril 2013

LES KORRIGANS



Les Korrigans

Korrigan ou "petit nain", mais dans les Terres Gaéliques,tout ce qui est petit correspond à ce nom.

Petits peuples du merveilleux issus d'Irlande, de Bretagne, d'Ecosse...
 Ce terme revêt d'infinies apparences : des ailes pour certains, des cornes et des queues pour d'autres, des pattes en guise de pieds, des peaux douces, d'autres rugueuses etc...
 L'humain les dépeint comme des diablotins noirauds et maléfiques, parce qu'il n'envisage que la surface des choses.
Seuls, les enfants parviennent encore jusqu'à eux; car ils possèdent toujours cette petite clef d'innocence, cette naïve joie de vivre et ce farouche besoin d'absolu.
Il est tellement merveilleux d'ouvrir la porte des rêves vers les terres tranquilles de la féerie.

La maison Dolmen

C'est une demeure assez courante, sur quatre grosses roches, on pose une énorme table de pierre pour former le toit. On ferme les vides en installant portes et fenêtres. C'est une demeure pour célibataire ou jeune couple, quand la famille s'agrandit, rien de plus simple, on rajoute deux nouvelles roches couvertes à leur tour d'une vaste table de pierre.
Ce que les "hommes" appellent "allée couverte" n'est en fait que les vestiges d'un ancien nid de korrigans à la nombreuse progéniture.

La demeure dite en "pierre levée" ou "menhir"
 La pierre levée doit être considérée comme un porche ou un hall d'entrée car l'habitat est établi en dessous ; creusé dans la roche ou à même la terre.

Quand on arrive à l'endroit que l'homme appelle "Carnac" en Bretagne, on est quelque peu surpris par ces étendues de menhirs, on peut être alors garanti de découvrir en ce lieu, sous la surface, une cité de korrigans plus ou moins vaste.

Les animaux dans leur monde :


Les korrigans sont proches des animaux, ils vivent entourés par toutes sortes.
Certains les aident à se déplacer, tel escargot, oiseau etc...et même à les protéger.






Il est d'usage, lorsqu'un Korrigan s'installe dans un endroit de lui offrir une salamandre ou un crapaud qu'il aura grand soin de dorloter et cela en signe de bienvenue.

Ses futurs voisins s'entendent sur le choix du batracien. Chacun arrive avec son crapaud sous le bras, mais le bel animal choisi entre tous devra apporter joie, santé et chance sur la nouvelle demeure.

Il est impensable pour un korrigan de n'être que deux à table, le tête à tête se terminant invariablement par une dispute ! Etre au moins trois attablés est donc conseillé. S'il ne se trouve aucun compère dans les environs pour faire le troisième convive, le korrigan a une astuce dont l'évidence laisse pantois dans sa simplicité : il trouve un animal d'écaille, de poil ou de plume, peu importe, lui met de beaux habits et l'installe, bon gré mal gré, devant son couvert.

Korrigan et grillon

Le korrigan témoigne un respect évident pour crapaud et salamandre. Lorsqu'il s'agit du grillon, on peut parler véritablement d'affection.
Le korrigan l'appelle d'un autre nom la sentinelle et il raffole de son chant joyeux. Si le Korrigan est pris de l'envie de faire la sieste, il va aussitôt se mettre en quête d'un trou de grillon. En effet, d'une extrême méfiance par nature, le grillon chantera tant qu'un danger ne se présente pas.
Mais si cela se produit, son chant s'arrêtera net et le silence, du même coup réveillera notre dormeur de lutin qui s'empressera de se cacher !

La musique dans leur univers

duende Jean-Baptiste Monge 3

Il est une liberté que le korrigan défendrait bec et ongles, c'est bien celle qu'il trouve en musique.
On peut dire que la musique vient naturellement aux oreilles d'un korrigan.
Si l'envie lui prend d'interpréter un air et si d'aventure il est sorti de chez lui sans emporter son instrument, peu lui importe car il improvisera avec ce que la nature en mère prodigue lui offrira généreusement !
Pour une douce musique, une toile d'araignée débarrassée de rosée matinale conviendra parfaitement. D'un tronc couché et évidé, il fera tambour !
Les fraîches notes légères d'une flûte taillée dans un roseau accompagneront la venue de printemps, et ainsi de suite...




Les korrigans attendent avec une impatience fébrile la pousse des
ronds de fées ou rondes de fées pour entamer la fameuse danse dite "de la ronde".
Le pas en est assez simple et consiste en un pointé, jeté, puis un rond de jambe avant de sauter sur le champignon suivant. Et ainsi de suite, tout cela bien sût peut se faire en se tenant ou non la main !
Documentation : livre de Pascal Moguérou
Illustrateur principal: Jean-Baptiste Monge.



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