Les Korrigans
Korrigan ou "petit nain", mais dans les Terres Gaéliques,tout ce qui est petit correspond à ce nom.
Petits
peuples du merveilleux issus d'Irlande, de Bretagne, d'Ecosse...
Ce
terme revêt d'infinies apparences : des ailes pour certains, des
cornes et des queues pour d'autres, des pattes en guise de pieds, des
peaux douces, d'autres rugueuses etc...
L'humain les
dépeint comme des diablotins noirauds et maléfiques, parce qu'il
n'envisage que la surface des choses.
Seuls,
les enfants parviennent encore jusqu'à eux; car ils possèdent
toujours cette petite clef d'innocence, cette naïve joie de
vivre et ce farouche besoin d'absolu.
Il
est tellement merveilleux d'ouvrir la porte des rêves vers les
terres tranquilles de la féerie.
La
maison Dolmen
C'est
une demeure assez courante, sur quatre grosses roches, on pose une
énorme table de pierre pour former le toit. On ferme les vides en
installant portes et fenêtres. C'est une demeure pour célibataire
ou jeune couple, quand la famille s'agrandit, rien de plus simple, on
rajoute deux nouvelles roches couvertes à leur tour d'une vaste
table de pierre.
Ce
que les "hommes" appellent "allée couverte"
n'est en fait que les vestiges d'un ancien nid de korrigans à la
nombreuse progéniture.
La
demeure dite en "pierre levée" ou "menhir"
La
pierre levée doit être considérée comme un porche ou un hall
d'entrée car l'habitat est établi en dessous ; creusé dans la
roche ou à même la terre.
Quand
on arrive à l'endroit que l'homme appelle "Carnac" en
Bretagne, on est quelque peu surpris par ces étendues de menhirs, on
peut être alors garanti de découvrir en ce lieu, sous la surface,
une cité de korrigans plus ou moins vaste.
Les
animaux dans leur monde :
Les
korrigans sont proches des animaux, ils vivent entourés par toutes
sortes.
Certains
les aident à se déplacer, tel escargot, oiseau etc...et même à
les protéger.
Il
est d'usage, lorsqu'un Korrigan s'installe dans un endroit de lui
offrir une salamandre ou un crapaud qu'il aura grand soin de dorloter
et cela en signe de bienvenue.
Ses
futurs voisins s'entendent sur le choix du batracien. Chacun arrive
avec son crapaud sous le bras, mais le bel animal choisi entre tous
devra apporter joie, santé et chance sur la nouvelle demeure.
Il
est impensable pour un korrigan de n'être que deux à table, le tête
à tête se terminant invariablement par une dispute ! Etre au moins
trois attablés est donc conseillé. S'il ne se trouve aucun compère
dans les environs pour faire le troisième convive, le korrigan a une
astuce dont l'évidence laisse pantois dans sa simplicité : il
trouve un animal d'écaille, de poil ou de plume, peu importe, lui
met de beaux habits et l'installe, bon gré mal gré, devant son
couvert.
Le
korrigan témoigne un respect évident pour crapaud et salamandre.
Lorsqu'il s'agit du grillon, on peut parler véritablement
d'affection.
Le
korrigan l'appelle d'un autre nom la
sentinelle et il raffole de son chant joyeux. Si le
Korrigan est pris de l'envie de faire la sieste, il va aussitôt se
mettre en quête d'un trou de grillon. En effet, d'une extrême
méfiance par nature, le grillon chantera tant qu'un danger ne se
présente pas.
Mais
si cela se produit, son chant s'arrêtera net et le silence, du même
coup réveillera notre dormeur de lutin qui s'empressera de se cacher
!
La
musique dans leur univers
Il
est une liberté que le korrigan défendrait bec et ongles, c'est
bien celle qu'il trouve en musique.
On
peut dire que la musique vient naturellement aux oreilles d'un
korrigan.
Si
l'envie lui prend d'interpréter un air et si d'aventure il est sorti
de chez lui sans emporter son instrument, peu lui importe car il
improvisera avec ce que la nature en mère prodigue lui offrira
généreusement !
Pour
une douce musique, une toile d'araignée débarrassée de rosée
matinale conviendra parfaitement. D'un tronc couché et évidé, il
fera tambour !
Les
fraîches notes légères d'une flûte taillée dans un roseau
accompagneront la venue de printemps, et ainsi de suite...
Les
korrigans attendent avec une impatience fébrile la pousse des
ronds
de fées ou rondes de fées pour entamer la fameuse danse dite "de
la ronde".
Le
pas en est assez simple et consiste en un pointé, jeté, puis un
rond de jambe avant de sauter sur le champignon suivant. Et ainsi de
suite, tout cela bien sût peut se faire en se tenant ou non la main
!
Documentation
: livre de Pascal Moguérou
Illustrateur principal:
Jean-Baptiste Monge.
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